Vorschlag und Probe für
eine Buchübersetzung aus dem Französischen
Mathias
Énard, ZONE
Actes Sud 2008, p. 45
Les Serbes ont commencé a
répliquer,
on percevait les départs des mortiers juste devant nous, des 80, on allait
finir bloqués là entre deux feux sans dîner, il devait être près de minuit
on a fait le tour de la baraque avec précaution et dans l’éclair d’une déflagration
proche nous avons découvert une truie énorme coincée dans un corral improvisé,
affolée par les obus elle tournait en rond comme une oie Andrija s’est mis à
rire, à rire tant et plus, comment va-t-on porter ce mastodonte il va falloir
le découper sur place, il s’est approché de la bête a tiré sa baionette la
truie a essayé de le mordre et s’est mise à couiner quand le couteau a
entaillé sa graisse, le fou rire m’a pris aussi, malgré le bombardement,
malgré les tchetniks qui devaient penser à la préparation d’un assaut
j’avais devant moi un soldat noir de boue trempé un poignard à la main en
train de courir après un animal affolé dans le fracas des explosions.
Übersetzung:
Direkt vor uns begannen die Serben, mit Schüssen aus 80er Mörsern das
Feuer zu erwidern. Am Ende würden wir noch ohne Abendessen zwischen den Fronten
ausharren müssen. Es musste gegen Mitternacht sein, als wir vorsichtig um die
Baracke herumgingen. Und im Widerschein einer nahen Explosion entdeckten wir,
eingezwängt in eine behelfsmäßige Bucht, eine Sau von ungeheuren Ausmaßen.
Von den Granateinschlägen völlig kopflos, drehte sie sich wie eine aufgeregte
Gans im Kreis. Andrija begann zu lachen, er lachte und lachte: Wie sollte man
dieses Mastodont fortschaffen? Man würde es an Ort und Stelle in Stücke
schneiden müssen. Er näherte sich dem Biest und zog sein Bajonett. Die Sau
versuchte ihn zu beißen und begann zu quieken, als das Messer ihr Fett teilte.
Jetzt ergriff dieses wahnsinnige Lachen auch mich, ungeachtet des Bombardements,
ungeachtet der Tschetniks, die an die Vorbereitung eines Angriffs denken
mussten. Vor mir hatte ich einen schwarzverschlammten und völlig durchnässten
Soldaten, einen Dolch in der Hand, der inmitten des Schlachtgetöses ein völlig
verängstigtes Tier verfolgte.
Vorschlag und Probe für eine Buchübersetzung aus dem Französischen
Octave Mirbeau - Jules
Huret, Correspondance. Interview & articles.
Édition établie, présentée et annotée par Pierre Michel. Préface de Jean-Étienne
Huret.
Du Lérot 2009, p. 258
"Je connais, en vérité, des gens qui me reprochent de les avoir attristés,
découragés, puis calmés. Je comprendrais mieux ceux-là. Car, en effet,
l'acte de perpétrer l'espèce malheureuse et sordide que nous sommes m'apparaît
plutôt regrettable.
- La fin du monde, alors ? fis-je.
- Pourquoi pas ? Qui s'en plaindrait ? dit sérieusement Octave Mirbeau. Ce ne
sont pas les morts, ce ne sont pas les foetus, ce ne serait ni le passé, ni
l'avenir, ce seraient donc les gens vivants ? Allons donc ! Il n'y a pas un être
humain sur la terre qui soit heureux, s'il est sincère avec lui-même, s'il ose
envisager un instant qu'il doit mourir demain."
Übersetzung:
Es gibt wirklich Menschen, die mir vorwerfen, sie traurig gestimmt,
entmutigt, schließlich versöhnt zu haben. Letzteres leuchtete mir schon eher
ein. Tatsächlich nämlich scheint mir die Weiterverfolgung des Bestehens dieser
unglückseligen und erbärmlichen Gattung, die wir nun einmal sind, durchaus
verwerflich.
- Das Ende der Welt also?, bemerkte ich.
- Warum auch nicht? Wer sollte sich da schon beklagen?, entgegnete Octave
Mirbeau in vollem Ernste. Nicht die Toten, nicht die Föten, weder die
Vergangenheit, noch die Zukunft. Dann also vielleicht die jetzt Lebenden? Ach
kommen Sie! Auf der ganzen Welt gibt es keinen einzigen glücklichen Menschen;
jedenfalls dann nicht, wenn ein jeder aufrichtig gegen sich selbst ist und es
wagt, seinem unmittelbar bevorstehenden Tode auch nur einen Moment ins Auge zu
blicken.
Vorschlag und Probe für eine Buchübersetzung aus dem Französischen
Georges Poulet, Rien n'est...
Librairie Ollendorf, Paris 1913, p. 87ff
Je sais bien que j'ai l'air de dire une bêtise quand je déclare que je n'ai
pas demandé à
naître. C'est cependant vrai. [...] Tu crois que c'est par imprudence ou par négligence
que
mon père m'a laissé tomber dans ce monde; [...] Dans son for intérieur, il a
décrété ma
naissance. Il a dit°: moi, Blaise-Isidore-Anastase Galipiat, épicier et propriétaire
à Javeau
-le-Fleuri, de par et pour mon bon plaisir, je condamne le futur Andoche, mon
fils légal et
légitime, à toutes les peines, fatigues, tourments, travaux vulgaires,
obligations sociales,
servitudes mondaines, souffrances corporelles, tortures morales, à tous les fléaux,
tristesses
et misères, râles, affres et hoquets que comporte l'existence en ce bas monde
[...], et cela
en dernier ressort, sans appel, sans qu'il puisse s'y soustraire ni protester,
et jusqu'à ce
que mort s'en suive.
Übersetzung:
Ich weiß sehr wohl, dass es wie eine große Dummheit klingen muss, wenn
ich jetzt erkläre, dass
ich nicht darum gebeten habe, geboren zu werden. [...] Du meinst, dass ich in
diese Welt
geworfen wurde, geht auf die Unvorsichtigkeit oder Nachlässigkeit meines
Vaters zurück; [...]
In seinem Innersten hat er meine Geburt verfügt. Er sagte: Ich,
Blaise-Isidore-Anastase Galipat, Besitzer einer Kolonialwarenhandlung in
Javeau-le-Fleuri, verurteile den künftigen Andoche, meinen legalen und
legitimen Sohn, um meines reinen Vergnügens willen zu allen Kümmernissen,
Strapazen, Qualen, niederen Tätigkeiten, sozialen Verpflichtungen, diesseitigen
Zwängen, körperlichen Leiden, Gewissensmartern und liefere ihn jeglichen
Plagen aus, aller Trübsal und Misere, dem Todesröcheln, Grauen und Aufstoßen,
die mit dem Dasein in dieser niederen Welt einhergehen [...] und ich tue dies in
letzter Instanz, ohne Möglichkeit zum Einspruch, ohne dass er sich alledem
entziehen oder protestieren könnte, bis dass der Tod eintritt.
Vorschlag und Probe für eine Buchübersetzung aus dem Französischen
André
Pichot, Histoire de la notion de gène, Flammarion, Paris 1999
[André Pichot, Geschichte des Gen-Begriffs, Flammarion, Paris 1999]
INTRODUCTION
« La
notion de gène, omniprésente dans la biologie contemporaine, compte parmi les
plus mal définies de cette discipline, et le flou de sa définition n’est pas
pour rien dans les abus qui en sont faits. Tout comme celle (connexe) d’hérédité,
cette notion est loin d’être claire et évidente, contrairement à ce que
pourrait suggérer la facilité avec laquelle on en use et mésuse.
Le
problème ne date pas d’aujourd’hui, ni même d’hier. Pour s’en rendre
compte, il suffit de se reporter à La Logique du vivant de François
Jacob. Le chapitre IV est intitulé « Le gène » ; on y trouves toutes
sortes de choses, sauf une définition et une histoire du gène. Et pourtant cet
ouvrage, sous-titré Une histoire de l’hérédité, fut écrit pendant
la brève période où l’on fut le plus près de croire que celui-ci était
enfin défini.
En
fait, le gène est un peu l’Arlésienne de la génétique : on en parle
sans cesse, mais on ne le voit jamais. Tout cela pourrait inciter les mauvais
esprits (qui sont de mauvaises langues, mais ont souvent de bons yeux) à
interpréter l’actuelle logorrhée généticienne comme une pathétique
tentative de combler un vide. Faute de définir le gène, on le multiplie (un gène
par-ci, un gène par-là, de ceci ou de cela, de tout et n’importe quoi) ;
mais cette prolifération désordonnée, loin de dessiner un concept, le dissout
dans la confusion et l’insignifiance. »
(Seite 7)
EINLEITUNG
Der
in der zeitgenössischen Biologie allgegenwärtige Begriff des Gens zählt
zugleich zu den am schlechtesten definierten Konzepten dieser Wissenschaft.
Wobei die Vagheit der Definition mitschuldig ist am verfehlten Gebrauch
des Begriffs. Ganz wie der (eng verknüpfte) Begriff der
Vererbung, ist der Begriff des Gens weit davon entfernt einen klaren und
eindeutigen Bedeutungsgehalt mit sich zu führen – in offensichtlichem Gegensatz zur
Leichtigkeit, mit der man ihn gebraucht und missbraucht.
Das Problem datiert nicht etwa erst seit heute
oder gestern. Um sich dies vor Augen zu führen, ist es zureichend, François
Jacobs La Logique du vivant [Die Logik des Lebendigen] aufzuschlagen.
Kapitel IV trägt die Überschrift „Le gène“. Hier findet man alles Mögliche,
nur eben keine Begriffsdefinition oder -geschichte. Dieser Umstand verblüfft,
da das Werk – mit dem Untertitel Une
histoire de l’hérédité
[Eine Geschichte der Vererbung] –, während
jener kurzen Zeitperiode niedergeschrieben wurde, in der man sich einer
gelungenen Begriffdefinition am nächsten wähnte.
Tatsächlich
ist das Gen ein wenig wie die große Unnahbare der Genetik: Man spricht unablässig
von ihr, aber man bekommt sie nie richtig zu Gesicht. Dies mag böse Geister auf
den Plan rufen (die zwar über böse Zungen, oftmals aber auch über ein gutes
Auge verfügen) und zu der Behauptung veranlassen, die gegenwärtige Begriffsunschärfe innerhalb der Genetik sei nur der
rührende Versuch,
ein Vakuum zu füllen. Statt das Gen zu definieren, vervielfältigt man es (ein
Gen hier, ein Gen dort, für dieses und jenes, für alles und nichts). Weit
davon entfernt, dem Begriff des Gens Konturen zuzuweisen, führt diese ungezügelte
Wucherung zu seiner Auflösung in einen Zustand allgemeiner Verwirrung und damit
in seine Bedeutungslosigkeit.
Probeübersetzung aus der
französischen Tageszeitung LE MONDE
Samedi 8 décembre 2007
Des cellules souches permettent la guérison
d’une souris
C’est
un cocktail biotechnologique inédit qu’une équipe basée aux Etats-Unis
vient de concocter avec succès. En associant, dans une même expérience, des
techniques de thérapie génique et de culture cellulaire, ces chercheurs, dirigés
par Rudolf Jaenisch (Institut Whitehead pour la recherche médicale, Cambridge,
Massachusetts), apportent pour la première fois la preuve, chez l’animal, que
des cellules adultes redevenues embryonnaires peuvent constituer un outil thérapeutique.
Ce travail a été rendu public, vendredi 7 décembre, sur le site Internet de
la revue Science. Il fournit une démonstration de principe qui vient conforter
le bien-fondé de tous les travaux menés à travers le monde dans le but de développer
une nouvelle médecine dite régénératrice.
Si de nombreux
obstacles techniques restent à surmonter, ce travail permet de nourrir de réelles
espérances quant à la mise au point des thérapies pour des maladies dégénératives
aujourd’hui incurables. Elle semble en outre de nature à mettre un terme au
conflit opposant ceux qui estiment légitime de détruire des embryons humains
pour mener leurs travaux à ceux qui, pour des raisons religieuses, condamnent
un tel geste.
Ce travail se situe dans le prolongement de celui, récemment publié dans les
colonnes du mensuel Cell, par une équipe japonaise dirigée par Shinya Yamanaka
(université de Kyoto). Celle-ci avait reproduit chez l’homme ce qu’elle était
parvenue à obtenir chez la souris : la transformation de cellules de peau (des
fibroblastes) en cellules présentant toutes les caractéristiques des cellules
souches embryonnaires.
Cette spectaculaire transformation avait nécessité l’intégration, via un
vecteur viral, de quatre gènes dans le patrimoine héréditaire de chaque
cellule. La présence de ces gènes avait en quelque sorte “remis à zéro”
ces cellules différenciées qui étaient redevenues indifférenciées et
pluripotentes, à nouveau capables de se transformer en n’importe quel tissu
composant l’organisme.
Une série de questions restait toutefois sans réponse, la première d’entre
elles étant de savoir si ces cellules souches “induites” pourraient servir
d’outils thérapeutiques. C’est cette démonstration que fournit
aujourd’hui l’équipe de Rudolf Jaenisch.
Stammzellen
ermöglichen die Heilung einer Maus
Einer in den
USA angesiedelten Forschergruppe ist es gelungen , einen völlig neuartigen
Biotechnologie-Cocktail zusammenzustellen. In einem einzigen Tierexperiment
konnte die von Rudolf Jaenisch (Whitehead Institute
for Biomedical Research, Cambridge MA) geleitete
Gruppe erstmals den Beweis dafür erbringen, dass adulte Zellen, die in das
Embryonalstadium zurückversetzt wurden, als therapeutisches Mittel in Frage
kommen. Zu diesem Zweck kombinierten die Forscher Verfahrenstechniken der Gentherapie mit
denen für Zellkulturen.
Der Forschungsbericht wurde am Freitag, den 7. Dezember 2007, auf der Internetpräsenz
der Zeitschrift Science veröffentlicht.
Die Ausführungen belegen in grundsätzlicher Hinsicht die Berechtigung all
jener Forschungsvorhaben, die weltweit mit dem Ziel durchgeführt werden, eine
neuartige, sogenannte regenerative Medizin zu entwickeln.
Auch wenn so manches technische Hindernis noch zu überwinden sein wird, so
bietet diese Arbeit doch Anlass zu begründeter Hoffnung, dass man Therapien zur
Behandlung degenerativer Krankheiten entwickeln wird, die heutzutage unheilbar
sind. Damit stünde ein Ende des Streits zwischen denen zu erwarten, die die
Zerstörung menschlicher Embryonen im Zuge ihrer Forschungsarbeit als legitim
ansehen und jenen, die sie aus religiösen Gründen verdammen.
Diese Arbeit ist eine Fortsetzung der Forschungen einer japanischen Gruppe unter
Leitung von Shinya Yamanaka (Universität Kyoto), die kürzlich in dem
Monatsmagazin Cell erschien. Dieser
Gruppe war es gelungen, für den Menschen zu wiederholen, was zuvor bei Mäusen
geglückt war: Die Verwandlung von Hautzellen (Fibroblasten) in Zellen, die all
jene Eigenschaften aufweisen, die für embryonale Stammzellen typisch sind.
Zur Durchführung dieser spektakulären
Umwandlung war es erforderlich gewesen, vier
Gene mit Hilfe eines viralen Vektors in das Erbgut einer jeden Zelle einzuschleusen. Die Anwesenheit dieser Gene
setzte die spezialisierten Zellen gewissermaßen „auf Null“ zurück. Sie
wurden erneut undifferenziert und pluripotent und waren damit imstande, sich in
jedes beliebige Gewebe umzuwandeln, aus dem der Organismus besteht.
Gleichwohl blieb eine Reihe von Fragen unbeantwortet. Die erste bestand darin,
dass man gern gewusst hätte, ob diese „induzierten“ Stammzellen als
therapeutisches Mittel taugen. Den Beweis dafür hat jetzt die Gruppe um Rudolf
Jaenisch erbracht.